Endre Tót

Les éditions

année 1971 

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A quoi je pense ? J'ai déjà réalisé plusieurs choses, mais il y en a peut-être d'autres qui n'ont pas encore été écrites ou qui sont dans ma tête. J'aimerais vous en envoyer quelques-unes, dont le support est exclusivement le livre.
- Extrait d’une lettre du 19.1.1974 envoyée à l’éditeur Thomas Howeg

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  • nothing
    Budapest, auto-édition (samizdat), 1971.

    In-folio, 4 pages, papier carton: sérigraphie 1 couleur (gris clair) ; 297mm x 210 mm.

    Le nombre d’exemplaires édités est inconnu (Endre Tót pense à quelques dizaines d’exemplaires.)

    Signé au dos par Endre Tót au stylo bleu.

  • La mise en page est verticale. La première de couverture est titrée «nothing» en lettres minuscules. Sous le titre un point noir. Au verso du premier et second volet, sur leurs marges extérieures : 2 bandes de texte sérigraphiées (50 mm de large et de 297 mm de long), le mot « nothing » est répété de haut en bas. 

    Les mentions sur la quatrième page sont imprimées horizontalement. Nous pouvons lire « Budapest, May, 1971 » , puis plus bas, "Endre Tót .* Born in 1937. Sümeg Hungary»



    *formellement ce point noir ressemble à celui figurant sous le titre ; il pourrait indiquer le nom de l’auteur. Nous retrouvons une utilisation similaire des signes comme référence à un mot à un nom, dans l’ouvrage Semmi Sem Semmi : Endre Tót utilise la croix (x) à trois reprises pour remplacer le mot « born » (naître)

    "Fondamentalement, deux choses : Endre a toujours été très productif, il y a certainement des dizaines de ces "imprimés" qui dorment quelque part. Les chiffres de tirage peuvent être très différents de ceux indiqués. Endre se souvient peut-être que les "éditions privées" "éditions personnelles" à l'époque communiste (en clair, la dictature) étaient en fait des éditions samizdat (qu'elles aient ou non un message politique). Cela signifie que l'auteur se souvient certainement bien des voies illégales par lesquelles il a produit, ou dans le cas d'Endre, fait produire, un imprimé. (Il avait - si je me souviens bien - un ami imprimeur qui lui faisait ceci et cela en noir à l'imprimerie...)".

    PETER FARKAS 21.05.2023 (EMAIL)

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  • STAMPED BY ENDRE TÓT

    Budapest, auto-édition (samizdat), 1971.
    In folio, 18 pages non numérotées, couverture rigide, reliure dos carré collé ; impression offset, empreintes originales d’un même tampon.

    90 x 270 mm

    Édition de 30 exemplaires numérotés et signés par l’artiste.

  • Les pages 6 et 7 sont vierges

    Sur notre exemplaire : la quatrième de couverture, signée et numérotée 27/30 au stylo noir ; une étiquette collée en bas avec la mention tapée à la machine « Endre Tóth » le h final a été recouvert au feutre ; l’étiquette recouvre l’inscription suivante (visible seulement à contre lumière) : “ENDRE TÓT ÁLTAL PECSÉTELVE” (SCELLÉ PAR ENDRE TÓT)

    ÁLTAL PECSÉTELVE

    Le tampon utilisé dans cette plaquette est le tout premier tampon que l’artiste a fait faire, probablement à Zürich, avec l’aide de son amie Ilma Rakusa. Ce tampon a été acquis plus tard par Jean Brown, dont l’archive se trouve au Musée Getty en Californie. C’est un tampon circulaire avec au centre le visage souriant de Endre Tót entouré de la mention “I AM GLAD IF I CAN STAMP” et sous laquelle la signature de l’artiste est apposée.

    (…) En effet, Endre Tót, avec son tampon en caoutchouc de 1970 intitulé I'm glad if I can Stamp - au milieu duquel son visage riait vers le spectateur - a peut-être été le premier sur la scène internationale à découvrir la véritable nature des tampons de l'art postal (…)
    in : Geza Pernezcky
    Vive la pusillanimité culturelle !
    Le mouvement Mail Art en Hongrie

    Cet extrait du texte de Geza Pernezcky a été traduit par nos soins de l'allemand.

En longeant le lac Balaton en direction du sud-ouest, un immense château médiéval apparaît au sommet d'une grande colline : Sümeg. Aux pieds de la colline du château, on trouve une ville avec deux églises, un palais épiscopal, une école secondaire et un musée en son centre. Il n'y a cependant pas de bâtiments à plusieurs étages à Sümeg, seulement de modestes maisons au rez-de-chaussée. Dans la rue principale, non loin des merveilleuses fresques de Franz Anton Maulbertsch et de la maison d'enfance de Sándor Kisfaludy (aujourd'hui musée Sándor Kisfaludy), dans une chambre à l'étage d'une maison à deux étages, Endre Tót gazouillait et roucoulait comme un bébé il y a plus de quatre-vingts ans.*

*Extrait du texte de Noémi Forián-Szabó, publié dans le catalogue « Endre Tot TOTalZEROS & TOTalJOYS 1971 - 2006 » House of Arts Vesprém. László Vass Collection,

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  • Semmi Sem Semmi

    Budapest, auto-édition (samizdat), 1971.

    In-folio, 16 pages, couverture semi-rigide, reliure agrafée, un double feuillet découpé (au milieu du livre) ; impression offset en noir et blanc.

    Édition de 50 exemplaires signés et numérotés par l'artiste.


  • Notre exemplaire est numéroté 41 et signé au crayon sur la page 12 qui fait office d’Impressum avec la mention en hongrois “ 50 számozott nyomat a müvész aláirásával” (50 tirages numérotés et signés par l’artiste)

    Toutes les pages sont quadrillées par Endre Tót. Les traits du quadrillage sont bleus-gris sauf pour la première et la dernière page qui sont quadrillées en noir ainsi qu’une page double mesurant 200 x 100 mm, pliée en deux au centre du livre, formant 2 carrés, tenue par l’agrafe du haut.

    En haut à droite sur la première page, derrière une feuille de papier calque est reproduit un fragment d’un poème de Kisfaludy Sándor intitulé “Kesergő szerelem” (Un amour amer?)
    restitué ci-dessous :

    Amott látom domborodni
    Nagy-Somlónak kalapjat,
    Amott, jobbról, nyálasodni
    A Marczalnak iszapjät;
    A felhöben merön ott áll
    A sümeghi vár foka;
    A Bakonyból ott kandikál
    Tátikanak homloka;
    S a tündérnek lakóhelye,
    Kinaimnak a mühelye,
    A kél gözben ott borong -
    Kebelem, hajh! mint szorong

    SÜMEG
    Au centre de la page, une petite photo (35 x 35 mm) noir et blanc représentant une maison à côté d’un négoce devant lequel 2 personnages posent. Le toit est marqué par l’artiste d’une croix (X) et au dessous la mention “itt/here”.

    SÜMEG SEMMI SEM SEMMI
    Sous la photo, une biographie de l’artiste en hongrois puis en anglais. Sur le mot “született” ainsi que sur le mot “born” la même croix que sur la photo a été dessinée. Endre Tót nous a confirmé qu’il s’agit de la maison dans laquelle il a grandi à Sümeg. Les 2 personnages sont probablement ses parents.

    Sur la dernière page, une photo - dont un petit fragment est également visible sur la première page - de deux mains manipulant un instrument d’architecte. Ce sont les mains de l’artiste quadrillant les feuilles. (Endre Tót nous l’a confirmé lors de notre visite du 25 Septembre 2023)

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  • MY UNPAINTED CANVASES 1971

    Budapest, auto-édition (samizdat), 1971.

    8 pages non numérotées, couverture semi-rigide, reliure agrafée, 205 x 145 mm ; impression offset en noir et blanc.

    Édition de 100 exemplaires.

    Porte au dos, la mention Limited to 100 copies of which this is no.
    Notre exemplaire est numéroté 12 au crayon et signé sur la première page.

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  • THE STATES OF ZERO

    Budapest : auto-publication (samizdat), 1971.

    12 pages non numérotées, couverture semi-rigide, reliure agrafée, 205 x 146 mm ; impression offset en dégradé de gris.

    Édition de 100 exemplaires numérotés.

    Notre exemplaire est le numéro 17, inscrit au stylo bille bleu sur la 4ème de couverture

  • “BOOKWORKS REVISITED”
    par Ulises Carrión, p.8 § 27, in :
    ”The Print Collector's Newsletter”, Vol. 11, No. 1 (March-April 1980), pp. 6-9 (4 pages)

    ”D'autres artistes évitent toute ressemblance avec des livres ordinaires, aussi spécifiques que puissent être certains genres de livres. Ils exploitent la nature séquentielle du livre pour décrire un processus, ou analyser un processus, ou incarner un processus.

    Il s'agit notamment des titres suivants: Franco Vaccari, Per un trattamento completo (Italy) ; Heinz Breloh, Uns zu Grau (Allemagne) ; Jaroslow Kozlowski, Lesson (Pologne); Helen Chadwick and David Mayor, Door to Door (Royaume Uni); Carel Balth, Perception of the Line (Hollande); Pawel Petasz, Pages of Contemplation (Pologne) ; Jochen Gerz, Recto Verso (Allemagne) ; Sanja Ivekovic, Double-Life (Yougoslavie) ; Endré Tót, The States of Zero (Hongrie); J. H. Kócman, Capillarity Book (Tchécoslovaquie) ; François Morellet, 90° Deux trames (France) ; Bruno Munari, An Unreadable Quadrat-Print (Italie) ; Jiri Kolar, Poem R. (Tchécoslovaquie) ; Ulises Carrión, Untitled (Hollande) ; Robin Crozier, Portrait of Robin Crozier (Royaume Uni) ; Maurizio Nannucci, M40/1967 (Italie) ; Michael Peel, Alphabet (Royaume Uni) ; Tony Rickaby, Cast (Royaume Uni) ; John Murphy, Selected Works (Royaume Uni) ; Géza Perneczky, Stamping with Little Objects (Hongrrie) ; Dick Jewell, Found Photos (Royaume Uni) ; José Luis Castillejo, The Book of 18 Latters (Espagne) ; Alison Bielski, Twenty Monogrampoens (Royaume Uni) ; Silvie Defraoui, Perquisition, El Tango (Suisse) ; Dieter Hagenbach, A House/Une maison/Una casa/Ein Haus (Allemagne) ; Knud Pedersen, The New Phantasy (Danemark).